Thème: Construction navale, Gouvernance de la mer, Guerre navale, Marine et politique
Entre blocus naval et déni d’accès, projection de force et attaques contre les lignes de communication maritimes et sous-marines, la guerre russo-ukrainienne rappelle l’importance de la mer dans les conflits contemporains. Le regain d’intérêt autour de cette question suggère d’apporter une attention renouvelée à la place de la mer dans les conflits, dans une perspective diachronique, du XVIIIe siècle à nos jours.
« Si tu veux faire la guerre sur mer, prépare-toi aux pertes au combat », serait-on tenté d’écrire. Le temps nécessaire à la construction d’une unité comme celui requis pour former l’équipage chargé de l’armer implique d’anticiper la question des pertes sur mer. Quelles sont les ressources humaines, matérielles, intellectuelles et culturelles de l’anticipation ? Quels sont les acteurs chargés d’anticiper ces pertes et qu’elle est leur expérience des pertes vécues et/ou représentées ? Quelles sont les données utilisées pour anticiper les pertes ? Comment le « retex » (retour d’expérience) est-il pris en compte dans l’anticipation du combat et des pertes ? La question de l’anticipation implique également de réfléchir aux structures mobilisées pour recueillir le renseignement, échanger avec ses alliés et espionner ses adversaires de manière à comprendre la circulation des informations.
L’anticipation des pertes sur mer mobilise des registres différents, mais connectés, que les communications sont invitées à notamment considérer :
Enfin, la situation de celui qui anticipe les pertes sur mer doit être interrogée que ce soit au niveau « national » (existence ou non d’un avantage géostratégique, technologique ou industriel ; position d’hégémonie ou de « perturbateur », réseau d’alliances et de partenariats), socio-professionnel (selon que l’on soit ingénieur, combattant, médecin…), institutionnel (institution navale ou non ; civile ou non).
Le comité scientifique recevra un résumé de la présentation d’environ 300 mots, accompagné d’une courte biographie avant le 2 mai 2023 à l’adresse suivante : warlosses.navalwarfare@gmail.com
Les langues de travail seront le français et l’anglais.
Les organisateurs prendront à leur charge les dîners et déjeuners à Aix-en-Provence. Ils pourront contribuer aux frais de transport et d’hébergement, en particulier des jeunes chercheuses et chercheurs.
Organisateurs : Erica Charters, David Plouviez, Benoît Pouget, Jean de Préneuf, Thomas Vaisset.
Comité scientifique : David Plouviez et Éric Schnakenbourg (Université de Nantes- CHRIA), Benoît Pouget et Nicolas Badalassi (SciencesPo Aix – Mesopolhis), Jean de Préneuf (SHD/Université de Lille), Thomas Vaisset (Université Le Havre Normandie -IDEES), Erica Charters (Oxford University), Jean-Marie Kowalski (Ecole navale/Université Paris Sorbonne), Taline Garibian (UNIGE), Elisabeth Anstett (UMR ADES), Bertrand Taithe (Manchester University), Alan James (King’s College London), Chris Martin (University of Hull), Guy Chet (University of North Texas), Ben Schoenmaker (NIMH).