Ces trois journées sont l’occasion d’explorer le thème du sauvetage en mer, sur la longue durée, de ses manifestations les plus spontanées aux institutions qui l’organisent aujourd’hui.
Une première grille d’analyse peut déjà se mettre en place autour
de quatre thématiques : La genèse de l’encadrement juridique du sauvetage passe par la mise en place d’un corpus de textes normatifs (Lois Rhodiennes, Rôles d’Oléron , ordonnances dédiées à la Marine, législation contemporaine). Quelles sont les bases que les pouvoirs ont peu à peu mises en place de l’Antiquité à nos jours et quelles permanences et mutations se dessinent autour de la prise en compte officielle du fait de sauver les navires, leurs équipages et les cargaisons ?
En second lieu, c’est la question de la mise en oeuvre de ces normes, à travers des équipements, embarqués (permettant
la survie, la communication, la signalisation de détresse, …) et édifiés à terre (phares, balises, stations et canots de sauvetage) qui pourra être examinée. L’histoire des actions, dans ses dimensions
factuelles, ses représentations voire ses mythes, constituera un autre d’angle d’approche. Enfin, l’histoire des institutions et des
sociétés de sauvetage, leur fondation, leur recrutement, leur place dans les sociétés maritimes, les formes de solidarité et de sociabilité qu’elles génèrent, leur prestige aussi, donneront lieu à une approche comparative entre les différentes puissances maritimes mondiales des Coast Guards à la SNSM.
L’ Agence nationale de la recherche soutient depuis 2007, un programme de recherche sur les occupations militaires en Europe de la fin de l’époque médiévale à nos jours. Dans le prolongement des différentes rencontres organisées dans le cadre de ce programme, les deux jours et demi du colloque visent à étendre la réflexion aux espaces maritimes et littoraux de la péninsule européenne et à prendre la mesure de l’impact de ces milieux particuliers sur les modalités de l’occupation militaire. Il conviendra de placer au coeur de la réflexion l’étroite imbrication des dimensions juridiques, techniques, économiques, culturelles et opérationnelles, certes propre à toute occupation militaire, mais sans doute accentuée par les spécificités de l’espace maritime et
littoral. Conformément à l’esprit du programme de recherche, cette
question sera étudiée dans une large perspective comparatiste en termes d’acteurs, d’espaces et de périodes.
« Figures d’esclaves » : présences, paroles, représentations
Colloque organisé par